Sans la formation les emplois vont disparaître

L’étude publiée par Malakoff Mederic et le Boston Consulting souligne que le développement de l’Intelligence Artificielle risque de dégrader voire faire disparaitre près de la moitié des emplois dans les vingt ans qui viennent. Le think tank, Institut Sapiens, estime qu’en France 2,1 millions d’actifs : « ont une forte probabilité de voir leur emploi disparaitre dans les prochaines années » Dans le même temps, le think tank européen, Institut Bruegel, pense qu’ « un robot de plus par milliers de travailleurs fait baisser le taux d’emploi de 0.16 à 0.20 points » et que le remplacement de cinq ouvriers sur mille par un robot entrainerait la disparition du tiers des emplois industriels.

La crainte est fondée et renvoie à la révolte des canuts qui au siècle dernier détruisaient leur machine pour garder leur emploi. Mais les nouvelles technologies, si elles suppriment des postes, créent également des emplois nouveaux.

L’enquête réalisée par Manpower auprès de 20 000 employeurs dans 42 pays est rassurante : 86% d’entre eux prévoyaient de maintenir voire d’augmenter leurs effectifs bien que 60% des postes risquent d’être impactés par les nouvelles technologies. La solution passe par la formation. Ionas Prising PDG de Manpower Group le dit très clairement : « il est important de se concentrer sur la formation plus que sur les éventuelles disparitions d’emplois ! »

Le World Economic Forum ou WEF qui prépare chaque année le sommet de DAVOS confirme cette analyse. Selon une étude faite auprès des grandes entreprises internationales : « 75 millions d’emplois pourraient être déplacés par un changement de la division du travail entre hommes et machines, tandis que 133 millions de nouveaux postes pourraient émerger, plus adaptés à la nouvelle répartition du travail entre êtres humains, machines et algorithmes ». Et le changement s’opèrera par la formation.

Selon le WEF, pour faire face à cet énorme challenge dont dépend dans une certaine mesure l’avenir de l’humanité, le besoin en formation nécessiterait que les salariés suivent en présentiel, distanciel ou blended près de 105 jours de formation d’ici à 2022, soit un mois par an.

Cela signifie que travail et formation sont désormais indissociables. Beaucoup d’entreprises l’ont déjà compris et ont intégré la formation comme l’élément majeur de leur stratégie.

C’est l’avenir de leur capital humain, leur première richesse, qui en dépend.