Une urgence selon Roland Berger : l’utilisation des technologies digitales en formation
Le cabinet Roland Berger vient de publier une étude sur « Formation professionnelle et Eductech ».
Il attire l’attention sur le fait que la France est en retard par rapport aux autres pays européens, notamment l’Allemagne et le Royaume uni, sur l’utilisation des technologies digitales en formation. Les entreprises doivent assurer leur transformation digitale : il y a bel et bien urgence à former leurs collaborateurs. Le digital est à la fois un objet et un outil de formation.
Selon le cabinet Roland Berger : « les organismes de formation professionnelle devront en conséquence ajuster leur offre par l’adoption des outils numériques et l’adaptation aux nouveaux besoins sous peine d’être dépassés par de nouvelles typologies d’acteurs».
Or, toujours selon l’étude, les salariés français accusent en Europe le plus faible taux de participation à des formations à distance et multimodales.
La réglementation de la formation qui définit la formation comme un « face à face pédagogique », dans une salle, avec un programme, et obligea les participants à signer une feuille de présence physique explique en partie cela. Espérons qu’avec le nouvel accord et la loi de mars 2014 les choses évoluent dans le bon sens.
La résistance culturelle des entreprises est également en cause. Selon Roland Berger : « 52% des entreprises considèrent la résistance au changement comme un frein à la transformation digitale » !
La dynamique est cependant lancée : « La disruption digitale est en marche dans le monde de la formation, les acteurs français doivent s’adapter rapidement »
Selon la base d’une étude des nouvelles pratiques pédagogiques nées du digital on peut identifier 15 technologies clés mises en pratique et développées dans des learning labs.
La réalité augmentée - la réalité virtuelle immersive - l’enseignement par une intelligence artificielle - l’analyse prédictive quantitative (anticipation des compétences nouvelles et des besoins du marché) - l’analyse comportementale et « nudge » - l’apprentissage adaptatif - la visio formation ou le télé apprentissage en temps réel - le coaching en ligne - l’apprentissage collaboratif ou le peer to peer ou social learning - le m-learning - la gestion éducative intelligente - la gamification - le e-learning ou MOOC ou SPOC.
Cette liste impressionnante de nouvelles pratiques pédagogiques met en évidence l’apport à la pédagogie du digital. Elles répondent à quatre grandes catégories d’objectifs :
- Massifier la distribution ou former plus de personnes en même temps (MOOC, m-learning, et classes virtuelles)
- Former de manière plus agile avec des plateformes numériques qui permettent le social learning ou peer to peer ou apprentissage collaboratif.
- Réduire le décrochage grâce à l’analyse fine du comportement de l’apprenant pendant sa formation.
- Transformer les contenus et formats grâce à l’intelligence artificielle qui permet de développes un enseignement par des machines et des logiciels et la réalité augmentée qui installe l’apprenant dans un environnement virtuel.
On mesure ainsi toutes les possibilités qu’offre le digital en formation. C’est à la fois un challenge fantastique mais aussi pour nous organismes de formation un chantier passionnant qui doit mobiliser toute notre énergie et permettre ainsi au capital humain de s’approprier les compétences des métiers de demain.
DEMOS s’est consacré au développement du digital en formation depuis 1997. Et s’engage depuis deux ans de plus en plus auprès des entreprises pour les accompagner dans leur transformation digitale…