La croissance mondiale des prochaines années dépendra de l’accumulation du capital humain.

La croissance mondiale des prochaines années dépendra de l’accumulation du capital humain. Un rapport que vient de publier l’OCDE sur les cinq défis de l’économie mondiale à l’horizon 2060, prévoit que la hausse de l’accumulation du capital humain sera de plus en plus la clef de la croissance. Ce ne serait plus la quantité de travail qui nourrirait la croissance mais sa qualité. Le monde économique attend des personnes de mieux en mieux formées. La durée de la scolarité devrait augmenter en moyenne de deux ans au cours des cinquante prochaines années et la formation accompagner les productifs tout au long de leur vie professionnelle sur des durées pouvant aller jusqu’à 10% du temps de travail, soit largement plus du double d’aujourd’hui. Les pays qui ont compris cela et qui affichent déjà des taux de croissance importants sont la Chine, l’Inde et la Turquie. Paradoxalement, toujours selon l’OCDE, les pays de l’occident développé ne se sont pas encore vraiment mobilisés. Ce rapport ajoute que ce ne serait plus l’accroissement des immobilisations corporelles (capital productif hors logement) qui tirera la croissance. Le ratio capital productif sur la production devrait en effet rester stable. Ce sont les gains en productivité qui pousseront la croissance. Or ces gains sont largement dépendants de la compétence des collaborateurs et de leur capacité d’imagination/adaptation face à la concurrence mondiale née de l’ouverture progressive des marchés. Les termes du rapport de l’OCDE sont clairs : « au cours du prochain demi-siècle l’économie globale affichera un taux de croissance de l’ordre de 3% par an en moyenne, principalement attribuable comme dans le passé à l’amélioration de la productivité et à l’accumulation du capital humain ». Dans ces circonstances la formation professionnelle trouve pleinement sa place et a un rôle fondamental à jouer. Elle contribue à enrichir le capital humain en développant ses compétences, en donnant du sens à son action et en favorisant sa reconnaissance sociale. Dans notre nouveau siècle ce n’est plus la machine ou l’investissement productif matériel qui sera le premier producteur de richesses mais bien le capital humain. C’est à dire l’individu en permanence accompagné pour le maintien de ses compétences et de son employabilité, fier de son travail car reconnu pour ce qu’il fait. Il nous reste à instrumenter cette prospective, à construire des indicateurs fiables et partagés de mesure des performances de la formation et à discerner la part de celle-ci dans le maintien durable des compétences, la réduction des coûts cachés et l’amélioration de la compétitivité. Elle est en train de devenir une des clés de la responsabilité sociétale et environnementale de l’entreprise. Ces indicateurs sont en cours de formalisation. Cela fera l’objet d’un prochain blog.