L'économie du savoir et prix Nobel

Fri Dec 04 2009 11:00:33 GMT+0100 (Romance Standard Time), Jean Wemaëre

Depuis 1945, les Anglais ont récolté 23 prix Nobel et enrichi le savoir scientifique mondial de façon significative. Cette éminente contribution au développement de la connaissance humaine s’est réalisée avec une communauté de chercheurs assez réduite et des financements limités (1.88 du PIB pour les dépenses de recherche et développement contre 2.14 en France et 2.49 en Allemagne).
Aussi faut-il s’interroger sur l’excellence du Royaume Uni, dans l’Economie du Savoir (pays le plus performant d’Europe) ?
Trois raisons de fond expliquent cette longue réussite.

  1. Un système éducatif très attractif qui permet à l’Angleterre d’accueillir chaque année 300 000 étudiants étrangers dont 5000 doctorants et post doctorants français (juste derrière les EU).
  2. Un budget spécifique pour les salaires et les équipements des institutions universitaires qui garantit leur autonomie financière. Les projets sont financés par des agences publiques dans le cadre de contrats fixant des évaluations et garantissant des résultats. A ces financements s’ajoutent souvent des fonds venant de fondations privées (le Welcome Trust dispose, par exemple, d’un trésor de 16.5 milliards d’euros).
  3. Des partenariats nombreux, noués avec les entreprises privées et encouragés par l’Etat Britannique, qui favorisent l’adossement de la recherche « académique » à l’innovation et le développement de liens avec de nombreux pays susceptibles d’attirer des investisseurs internationaux (notamment dans les secteurs de la santé et de l’énergie).
    Le plus beau fleuron de cette réussite demeure l’Université de Cambridge, vieille de 800 ans, forte de 81 prix Nobel et deuxième université au monde derrière Harvard selon le classement de Shanghai (la première université française Paris 6 est à la 104ème place et l’Ecole Normale Supérieure à la 365ème). Cette noble institution a su créer autour d’elle la plus forte concentration de matière grise au monde selon Jeff Salomon le directeur de l’association qui gère la promotion des biotechnologies de la région.
    Le modèle repose sur des universités indépendantes et des chercheurs évalués en permanence en fonction de leurs contributions.
    Ainsi le savoir est bien une richesse qui se produit, se diffuse, crée de l’innovation et de la valeur. Il y a des modèles qui, plus que d’autres, facilitent son épanouissement.
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