Le patrimoine du savoir humain
Le patrimoine du savoir humain s’enrichit si fortement tous les jours qu’il double tous les cinq ans. Nous contribuons modestement, mais avec une forte volonté, à cet accroissement tant dans l’appropriation que dans la diffusion des connaissances.
Dans le domaine des sciences, ce patrimoine est alimenté en permanence par plus de cinq millions de chercheurs qui produisent des centaines de milliers d’articles ; objets de réflexions et de débats multiples.
La comptabilisation de cette production est suivie par des banques de données dont la plus connue appartient à Thomson Scientific qui traite cette gigantesque masse d’informations à travers ses Essential Sciences Indicators. Ces indicateurs mesurent la contribution de chaque pays. Le bilan est sans appel : les Etats-Unis produisent autant que les 4 suivants : Angleterre, Allemagne, Japon et France.
Mais la France avec un taux d’impact de 0,94, se situe loin derrière l’Angleterre (1.18) et l’Allemagne (1.10), et se trouve sous la moyenne mondiale (1).
L’un des principaux freins au développement de la recherche demeure la difficulté qu’ont les universités à concevoir et à gérer des partenariats avec les entreprises privées.
Aussi je ne peux que me réjouir de la création d’un centre de recherche commun entre l’Inria (l’Institut national de Recherche en Informatique et Automatique) et Microsoft. La vocation de ce centre, raccordé au réseau thématique qui relie les laboratoires les plus prestigieux de notre pays (CEA, CNRS, Polytechnique, Orsay), sera, notamment, de développer des synergies de recherche nouvelles.
Une telle initiative montre une fois encore que le savoir n’a pas de frontière. En effet son enrichissement, sa diffusion et son acquisition apparaissent comme des processus collaboratifs et globaux.