La formation contribue à améliorer la cohésion sociale
Nous avons montré, dans plusieurs de nos interventions précédentes, combien la formation contribuait, d’une part, à la création d’emplois plus qualifiés et facilitait, d’autre part, l’innovation, facteur de compétitivité. Les bénéfices de la formation pour les acteurs et les entreprises sont aisément vérifiables ; ils se matérialisent par l’accroissement des compétences individuelles et collectives, par l’amélioration du fonctionnement des organisations, etc.
La conjugaison de tous ces progrès se traduit, sur un plan macro-économique, par une corrélation, parfaitement observable, entre le niveau de formation et le niveau de développement d’un pays.
L’observation de cette corrélation est néanmoins contestée par certains économistes qui pensent que les impacts positifs de la formation sur notre société restent encore à prouver.
Ainsi messieurs Cahuc et Zylberberg, auteurs d’un rapport sur le dispositif Français de formation professionnelle, estiment qu’il ya peu d’effet de redistribution pour la communauté économique et sociale.
Cependant une autre étude, commandée par la Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle, débouche sur des conclusions opposées et montre, par la voix de son rapporteur Hugues Lenoir (enseignant et chercheur), le rôle majeur de la formation dans l’insertion ou la réinsertion des emplois peu qualifiés.
Facteur de motivation, indispensable pour un engagement dans des cycles d’apprentissage longs et/ou certifiants, la formation contribue à améliorer, en profondeur, la cohésion sociale car elle favorise la connaissance et la compréhension des conditions de vie et de travail qui existent dans notre pays.
La volonté de se former se conjugue, la plupart du temps, avec l’esprit de découverte ; signe révélateur d’une indéniable vitalité de la société.