La formation est bien considérée comme un investissement
Selon l’enquête du Centre Inffo réalisée auprès d’un échantillon de 128 entreprises représentatives en termes de tailles et de secteurs d’activité, 95% des sondés perçoivent la formation comme un investissement pour le développement de leur entreprise alors que 40% la considèrent comme un élément de satisfaction des attentes individuelles. Seuls 15% la vivent encore comme une charge légale.
Cette enquête est très intéressante car elle met bien en évidence le changement qui s’est opéré dans les entreprises sur la perception de la formation. Ce changement de perception conforte les travaux que nous menons en liaison avec la DGE et la DGEFP à travers un comité de pilotage multipartite sur « capital humain et formation, un levier pour la compétitivité des entreprises » dont la restitution des travaux donnera lieu à une manifestation à Bercy d’ici l’été.
Les entreprises interrogées de tous secteurs et de toutes tailles affichent bien la double finalité de la formation à savoir à la fois développer la compétitivité (coût et hors coût) des entreprises et améliorer l’employabilité des collaborateurs.
Phénomène constaté par toutes les enquêtes macroéconomiques que j’ai pu citer dans mon blog et notamment celles de l’OCDE qui met bien en avant le fait que le différentiel de développement et de croissance d’un pays se mesurera à son effort dans l’éducation et la formation.
Outre cette tendance qui se dégage des entreprises françaises et qui est une bonne nouvelle plusieurs autres signes méritent d’être soulignés :
. la montée en puissance, certes encore modeste, des formations certifiantes : 68% des entreprises interrogées investissent dans la certification mais seulement 6% d’entre elles y consacrent plus de 25% de leur budget. Mais la dynamique est lancée, portée par la réforme et par la demande nouvelle des salariés pour qui c’est à la fois une reconnaissance sociétale et, aussi et surtout, un actif de leur capital personnel de savoir.
La publication de l’étude sur l’enseignement et la formation à l’horizon 2025 de FUTURIBLES International met bien en évidence qu’ « au niveau microéconomique la valeur du savoir s’incarne dans les salaires » et ils sont en moyenne d’autant plus élevés que l’individu peut prouver, par des certifications, ses compétences.
. la volonté manifestée de développer des formations sur mesures et d’en apprécier les résultats à travers des indicateurs de satisfaction et de retour sur investissement (ROI)
. le blended learning qui commence à prendre son envol.
La formation n’est plus perçue comme une charge, mais comme un investissement. On en reconnait les acquis tant pour le collaborateur que pour l’entreprise. La transformation est en marche. Il nous appartient maintenant à nous les opérateurs de formation d’être bien aux côtés et en appui des entreprises pour les aider à la réussir.