Mobiliser les moyens de la formation afin d’accompagner la transition numérique
C’est la première des 36 propositions du rapport établi par Bruno Mettling sur « Transformation numérique et Vie au travail ». Il fait de la formation le facteur principal de la réussite de cette indispensable transformation. Le chantier est énorme car le rapport souligne combien : « le niveau de formation à l’usage du numérique dans le cadre du travail reste insuffisant ». Il s’agit de « développer ou d’acquérir de nouvelles compétences. De nouveaux métiers apparaissent, d’autres sont amenés à disparaitre. Aucune fonction de l’entreprise n’échappe à ces changements »
Cela impacte bien sûr les compétences managériales qui doivent maintenant intégrer le travail collaboratif, le travail à distance et la gestion de projet. Mais cela impacte aussi chaque collaborateur de l’entreprise qui doit acquérir les compétences du travail en équipe ou en communauté, source d’innovation, de création aussi bien de produits que d’usages. Autant de compétences transversales qui, autant que les compétences métiers, assurent l’employabilité des individus et la performance des entreprises. Cette formation doit « constituer un effort durable : car de nouvelles technologies font en permanence irruption dans l’entreprise obligeant les salariés à monter en compétences à échéance régulière ».
On prend ici conscience de l’importance de la formation comme moteur du développement du Capital Humain. Cela rejoint les travaux que nous menons à Bercy sur « Capital Humain et Formation », investissement pour la compétitivité des entreprises.
Les autres propositions du rapport Mettling enrichissent cette première :
- lancer une consultation de branches pour mesurer leurs besoins en formation et les sensibiliser à l’urgence de l’enjeu
- s’appuyer sur la GPEC pour développer la requalification et la reconversion
- développer des espaces de travail propices à la culture digitale
- inviter les entreprises à intégrer à leurs politiques de rémunération la notion de reconnaissance des efforts d’adaptation des compétences et des qualifications au numérique (il est important de reconnaitre socialement - et par la rémunération
- la montée en qualification).
- développer au sein de l’entreprise une logique de co-construction et de co-innovation
Cette responsabilité de formation repose en partie sur nos épaules, mais je sais combien tous les opérateurs de formation sont déjà largement sensibilisés à cette problématique et s’appuient déjà sur le digital pour assurer et valider l’acquisition de ces nouvelles compétences.
C’est un vrai challenge et tous ensemble nous devons le réussir. Merci à Bruno Mettling d’en avoir défini le cadre et les objectifs, d’en avoir fixé les moyens et d’avoir mis en lumière l’importance de cette transformation pour notre économie.