La résistance à la crise passe par un fort investissement dans le capital humain
On ne peut être plus clair : le dernier rapport sur l’évolution de l’emploi et de la situation sociale en Europe qui vient d’être publié est un véritable plaidoyer sur l’importance de la formation et de sa nécessité pour résister, être compétitif et se redévelopper. Il affiche comme priorité l’urgence de « soutenir la productivité en investissant dans l’acquisition et la préservation par les travailleurs des compétences recherchées ».
Tous les pays qui en Europe ont davantage investi dans la formation tout au long de la vie ont mieux résisté à la crise. Avec l’apparition de métiers nouveaux, liés notamment au digital, à la transition énergétique et aux nanotechnologies, avec le vieillissement de la population active, ce rapport crie à l’urgence « d’investir dans le capital humain pour soutenir la productivité et assurer à l’avenir une croissance inclusive et créatrice d’emplois ».
Le message s’adresse tout particulièrement en France à tous les acteurs économiques, entreprises et salariés qui, avec la nouvelle réforme supprimant l’obligation fiscale et créant le CPF, sont maintenant responsables de la gestion de leurs compétences individuelles et collectives. L’enjeu est de taille. C’est celui de la croissance et de l’emploi.
La nouvelle commissaire Européenne Marianne Thyssen le rappelle : « La création d’emplois est notre mission la plus urgente et les séquelles de la crise ne nous facilitent pas la tâche. Nous devons investir davantage dans le capital humain que représentent nos concitoyens, afin de de toujours mieux les former, les préparer et les faire entrer sur le marché du travail.
C’est aussi la responsabilité de tous les opérateurs de formation qui doivent construire avec leurs donneurs d’ordres des parcours formatifs dont on peut valider et mesurer les résultats. C’est notamment à cela que travaille la commission que je préside (lancée par les ministères de l’Economie et du Travail et de l’Emploi) sur l’investissement formation.
Merci à la commission européenne de contribuer à éclairer et enrichir notre mission, pour le plus grand bien de notre pays.