Quand la qualité du management est créatrice de valeur ou Le nouveau rôle des DRH et des RF
C’est le thème de l’étude que vient de publier la société de bourse ODDO. Apres une première étude sur le même sujet auprès des entreprises du CAC 40 qui faisait déjà état de la meilleure performance boursière pour celles qui accordaient de l’importance au management du facteur de production le plus important qu’est le capital humain.
Elle poursuit son analyse sur les sociétés du SBF 120. Le résultat est édifiant. En effet les sociétés qui mettent la gestion de leurs ressources humaines au cœur de leurs préoccupations, et notamment le maintien et le suivi de l’employabilité de leurs collaborateurs avec une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences associée à une politique de formation active et innovante, creusent l’écart en termes de création de valeur.
Les chiffres sont sans appel. La performance boursière est de 134 % sur les cinq dernières années et de 314% sur dix ans pour les 20 entreprises les plus exemplaires. Cette analyse extra financière met en avant la place majeure que revêt le facteur humain dans le capital immatériel et la place de la formation comme élément constitutif de son entretien et de son développement.
Cet investissement majeur, source de création de valeur et de compétitivité fait l’objet du groupe de travail que je pilote avec les partenaires sociaux dans le cadre d’une réflexion commanditée par BERCY et la DGEFP.
Il s’agit de l’apprécier comptablement, de définir les règles du calcul de son amortissement, d’organiser son financement et surtout de créer des indicateurs de mesure de son résultat. Il est en effet primordial de doter les entreprises d’outils de mise en place de l’investissement formation puisque la réforme de la formation, supprimant l’obligation fiscale, laisse à l’entreprise le soin d’en assumer la responsabilité.
Comme j’ai eu l’occasion de le dire à la BNF lors du congrès sur ce thème organisé par les GARF, la valeur de l’entreprise c’est d’abord celle ses collaborateurs (les américains disent « employees first »).
Le DRH est le personnage clef de l’entreprise (qui après le directeur commercial, il y a 20 ans, et le directeur financier, il y a dix ans), est appelé aux plus hautes fonctions.
C’est tout le bienfait de cette réforme qui ouvre aux DRH et aux RF un champ de possibilités considérable car ce sont eux qui ont entre leurs mains la création de valeur et le développement de leur entreprise.