La formation professionnelle un enjeu de compétitivité et de RSE

Le 18 février dernier s’est tenu à Bercy au ministère du Redressement Productif une conférence sur
« La formation professionnelle, un investissement majeur pour le compétitivité durable des entreprises et des territoires ». Inaugurée par deux ministres, celui du Redressement Productif, Monsieur MONTEBOURG, et celui de la Formation, Monsieur REPENTIN, cette manifestation a réuni près de 400 personnes dans la salle Mendes France.

Elle visait à présenter les résultats d’un groupe de travail qui avait été initié par la DGCIS5 (Direction Générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services) auprès de la FFP (Fédération de la Formation Professionnelle) avec la participation de Jean Claude Dupuis, professeur à l’IAE de Paris et spécialiste des actifs immatériels, chargé de définir des indicateurs mesurant l’effort des entreprise en matière de formation.

Outre le fait qu’elle développe la compétitivité des entreprises et assure leur pérennité (cf travaux OCDE ), la Formation Professionnelle maintient de façon durable la compétence des collaborateurs et garantit leur employabilité.
Elle les sensibilise aux risques psychosociaux et les forme à leur prévention et contribue ainsi au bien-être au travail. Elle favorise les bonnes pratiques en matière de gouvernance et de relation entre toutes les parties prenantes.

Enfin elle permet aux entreprises de construire, autour de ses métiers, des filières professionnelles qui incubent un territoire et attirent les jeunes désireux de se former.

10 indicateurs ont été définis, qui vont permettre aux entreprises de mieux instrumenter leur réponse à l’article 225 de la loi « Grenelle2 » leur demandant de justifier leurs engagements en matière de RSE.

Ces indicateurs sont les suivant :
Indicateurs de base
FPC1 : Nombre moyen d’heures de formation par an et par salarié, et par catégorie
FPPC2 : Taux d’accès à la formation
FPC3 : Programmes de développement des compétences et de la formation tout au long de la vie, destiné à assurer l’employabilité des salariés et les aider à gérer leur fin de carrière
Indicateurs supplémentaires
FPC4 ; Pourcentage de salariés n’ayant pas bénéficier de d’actions de formation depuis au moins 2 ans.
FPC5 : Nombre de stagiaires et d’alternants (work-study contract).
FPC6 : Effort financier de formation.
FPC7: Pourcentage de salariés bénéficiant d’entretiens d’évaluation et d’évolution de carrières périodiques intégrant une composante formation.
FPC8 : Nombre de salariés ayant subi une formation certifiante.
FPC9 : Répartition des heures de formation par thème.
FPC10 : Programmes locaux et nationaux d’aide au développement des compétences

En tant que Président de la FFP j’ai été ravi et fier d’avoir contribué à la réussite de cette manifestation. Il faut maintenant diffuser ces indicateurs, aider à leur mise en place et les agréger tant au niveau national que par branche et ainsi permettre aux entreprises de se « benchmarker ».

La prochaine étape pourrait être la création d’un observatoire de suivi et d’évolution.
Ces indicateurs mesurent bien toute l’énergie qu’il faut mettre en œuvre pour préserver notre bien le plus précieux qui est le capital humain d’une entreprise ou organisation.
Cette énergie se déploie grâce à la formation. C’est bien le sens des propos qu’ont tenus Messieurs Montebourg et Repentin en ouverture du forum : « C’est en cela que la formation est d’abord et avant tout un investissement productif, un investissement pour la performance, l’innovation, la créativité. C’est un élément majeur de la compétitivité hors coût de la maison France »