Troisième révolution industrielle et diffusion du savoir opérationnel
Selon le Professeur Jerémy Rifkin de la Wharton School, la troisième révolution industrielle est en marche.
Les révolutions industrielles arrivent quand il y a rencontre entre un nouveau mode d’énergie et un nouveau mode de communication. Au XIXe siècle, ce fut entre la machine à vapeur et la diffusion en masse des journaux.
Ceux-ci ont pu être imprimés grâce à des rotatives puissantes nourries par cette énergie nouvelle qu’est la vapeur. Ils ont largement contribués à diffuser des informations et des contenus pédagogiques propres à éveiller les consciences et à les sensibiliser au besoin d’éducation.
Au XXe siècle ce fut la rencontre de l’électricité et de la « téléphonie radiotélévision », source aussi de diffusion de nombreux programmes éducatifs notamment dans le domaine linguistique.
Au XXIe siècle le pétrole devenu rare et cher ouvre la voie au développement d’énergies nouvelles qui rencontrent internet lieu de partage de l’information et du savoir. C’est selon Jerémy Rifkin le début de la troisième révolution industrielle : « Dans ma révolution industrielle chaque immeuble, chaque maison deviendront une source de production d’énergie. Il faudra donc un réseau de communication pour la distribuer. L’internet par essence collaboratif offre cette possibilité » explique-t-il dans une interview auxEchos le 21 avril dernier. Son approche rejoint celle des smart grids ou réseaux intelligents qui optimisent déjà dans certaines villes le fonctionnement des transports en commun et du chauffage urbain. Et, comme dans les révolutions précédentes, le savoir opérationnel trouve un nouveau moyen de diffusion. Le net donne accès à des contenus pédagogiques, des sérious games, on peut y évaluer ses connaissances et se voir proposer des parcours individuels de formation. Mais aussi chacun peut partager et s’enrichir dans des espaces collaboratifs, voire devenir « tous scientifiques » (cf mon avant dernier blog). Chacun y est à la fois élève et professeur. C’est l’amorce de l’ «homme cognitif » (cf mon blog du 31 novembre 2010).