Formation et reconnaissance des hommes pour accompagner la reprise
Ce sont les deux priorités qui ressortent de la 7ème édition du baromètre européen réalisé par Aon Hewitt avec le club européen des ressources humaines. Les résultats, commentés dans Entreprise et Carrière du 13 mars, mettent en évidence le lien entre reprise d’activité et besoin de formation.
Il semblerait, à la lecture de cette enquête, que l’économie aborderait le début d’un nouveau cycle de croissance. En effet, les DRH interrogés prévoyant des créations d’emploi dans leur société sont plus nombreux que ceux qui pensent devoir réduire leurs effectifs. Et pour accompagner cette reprise les DRH sont formels : pour 69% d’entre eux, la priorité est donnée à la formation à laquelle, pour 48%, ils associent des dispositifs d’amélioration de la reconnaissance des salariés. C’est déjà ce que je développai dans mon billet du 21 février 2011 quand je citai les propos du professeur d’université canadien Christophe Laval « la reconnaissance est un signe de performance durable des entreprises ».
Ainsi, formation et reconnaissance sont deux termes interdépendants : la formation est un élément de reconnaissance de l’individu au travail, et la reconnaissance est un élément fort du succès de la formation, qu’elle vienne de l’entreprise par un changement de statut de qualification ou de responsabilité ou qu’elle vienne de la société par une validation professionnelle ou un diplôme.
Formation et reconnaissance se renvoient l’une à l’autre, contribuant ainsi à construire la dignité de l’homme en situation de travail, lui fournissant le sens de son action et justifiant ainsi son engagement
C’est la vertu du savoir opérationnel que d’offrir à celui qui se l’approprie la reconnaissance des autres.