Etude PISA : évaluer leur capacité à appréhender et à comprendre les problèmes scientifiques

Fri Dec 04 2009 11:43:29 GMT+0100 (Romance Standard Time), Jean Wemaëre

Une étude a été réalisée auprès de 4500 de nos collégiens et lycéens, âgés de 15 ans, pour évaluer leur capacité à appréhender et à comprendre les problèmes scientifiques. Elle s’est effectuée dans le cadre du Programme for International Student Assessment (P.I.S.A) ; programme qui investigue la compréhension d’un problème scientifique à partir de trois critères.

  1. La capacité d’identification d’un phénomène scientifique.
  2. Le pouvoir d’explication dudit phénomène.
  3. La faculté de tirer toutes les conséquences utilisables de l’explication du phénomène.
    Les résultats de cette étude sont, pour le moins, alarmants. La France rétrograde de la dixième à la dix-huitième place sur les 30 pays de l’O.C.D.E.
    Dans ce classement la France est devancée par la Finlande, qui arrive première devant Hong Kong et le Canada, mais aussi par le Japon, Taiwan, les Pays Bas, l’Estonie.
    On imagine aisément les impacts d’une telle régression, dans la compréhension et le traitement des problèmes scientifiques, sur la croissance future de notre pays. La conséquence directe, la plus immédiatement concevable, sera une pénurie croissante d’ingénieurs dans les prochaines années. En effet, il nous faudra pour faire face à nos besoins aller rechercher, si nous y mettons le prix, des ingénieurs chinois ou indiens.
    Mais, avant même d’envisager de traiter des conséquences somme toute prévisibles et contrôlables, il nous faut aborder un problème autrement plus préoccupant, révélé par le classement, qui défie notre rationalité et notre pragmatisme.
    Ce problème est le suivant : selon les statistiques de l’O.C.D.E, la France dépense dans la formation initiale largement plus que la moyenne des autres pays, et ce, au détriment de l’enseignement supérieur.
    Quelles que soient traditions historiques susceptibles d’éclairer cet état de fait, il n’en demeure pas moins que nous nous trouvons devant une réalité qui défie la raison et la pratique. Quoiqu’il advienne notre système d’éducation et de formation sera désormais confronté aux réalisations des autres pays.

L’acquisition de savoir relève maintenant de process et d’organisations qui, au niveau mondial, sont évalues et classés. Toutes une série d’indicateurs de mesure se sont développés depuis 10ans. Pour les universités les classements se font à partir du nombre de travaux de recherche repris dans la communauté scientifique ou des demandes des entreprises en termes de propositions d’embauches. Pour les lycées il y’a maintenant le test constitué par le Programme for International Student Assesment.
Bref toute action d’apprentissage se trouve dorénavant soumise à comparaison et à évaluation.
Pour nos entreprises de formation, l’évaluation est inhérente à nos actions à la fois pour le participant et pour le commanditaire.
Ainsi le suivi individualisé des parcours recouvre trois étapes.

  1. Un bilan professionnel avant l’action.
  2. Un accompagnement de la personne durant toute sa formation par un tuteur.
  3. Une évaluation des compétences acquises à la fin, formalisée, le cas échéant, par un diplôme ou un certificat.
    Cette démarche se réalise aussi bien en présentiel qu’à distance avec les nouvelles technologies.
    Mais l’évaluation ne s’arrête pas là, elle se poursuit plus tard sur le poste de travail quand, de concert, le manager et son collaborateur apprécient les effets de la formation sur la performance professionnelle.
    Enfin, pour compléter le tout, des indicateurs de performance collective sont mis en place comme le taux d’accroissement des ventes pour une population de commerciaux ou le taux de réduction des pannes pour une équipe de production ou encore l’amélioration du taux de satisfaction du client. Ces exemples montrent concrètement combien le processus d’évaluation est présent lors de toutes les phases de l’acquisition de compétences. Cela devient une démarche incontournable pour tous les acteurs, publics ou privés, intervenant en formation initiale, supérieure ou professionnelle ; tous intègrent ce processus d’évaluation continu.
    Certes je comprends que dans le pays de Jules Ferry qui a largement milité et contribué à promouvoir la diffusion du savoir et l’éducation dans le monde, cette confrontation soit difficilement acceptable. Mais l’acquisition de savoir relève maintenant de process et d’organisations qui au niveau mondial sont évalués et classés.
    Toutes une série d’indicateurs de mesure se sont développés depuis 10ans.
    Pour les universités les classements se font à partir du nombre de travaux de recherche repris dans la communauté scientifique ou des demandes des entreprises en termes de proposition d’embauche.
    Pour les lycées il y’a maintenant ce test Pisa.
    Pour nos entreprises de formation, l’évaluation est inhérente à nos actions à la fois pour le participant et pour le commanditaire.
    Avec le suivi individualisé des parcours nous pouvons procéder à un bilan professionnel avant l’action, accompagner la personne durant toute sa formation par un tuteur et évaluer les compétences acquises à la fin en le formalisant le cas échéant par un diplôme ou un certificat Cette démarche se réalise aussi bien en présentiel qu’à distance avec les nouvelles technologies.
    Mais l’évaluation se poursuit plus tard sur le poste de travail quand de concert le manager et son collaborateur apprécie le résultat de la formation sur la performance professionnelle. Enfin des indicateurs de performance collective sont mises en place du type de taux d’accroissement des ventes pour une population de commerciaux ou du taux de réduction des pannes pour une équipe de production ou encore l’amélioration du taux de satisfaction du client.
    Par ces exemples on mesure concrètement combien le processus d évaluation est diffusé à toutes les phases de l’acquisition de compétences . Cela devient une démarche incontournable et tous les acteurs qui y contribuent publics ou privés intervenant en formation initiale, supérieure ou professionnelle y sont astreints.
    L’enjeu pour la diffusion du savoir et son appropriation est devenu aujourd’hui majeur pour les individus, les organisations et les Etats or le processus d’évaluation ne peut être ni évacué ni rejeté car il est consubstantiel de celui de l’acquisition.
    Puisque l’éducation est un phénomène global et continue permettons alors aux acteurs que nous sommes, forts de leur expérience dans ces pratiques d’évaluation , d’apporter notre concours en partageant notre expérience et nos outils.
    La performance collective de notre pays en sortirait renforcé et nos lycéens aimerons mieux, puisqu’ils les comprendront davantage, les problèmes scientifiques.
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